La Cage

écrit par Ava-Gail Gardiner ( Jamaïque )

Mise-en-scène :

Michael Batz ( Écosse )

Traduction et collaboration artistique :

Sarah Labrin ( Martinique )

Avec :

Frederic Kontogom ( Tunisie, Burkina Faso )

Alain Azerot ( Martinique )

Modeste Nzapassara ( République Centrafricaine )

Wilda Philippe ( Haïti )

Scénographie :

Florence Plaçais ( France )

Lumière :

Romuald Lesné ( France )

Chorégraphie :

Max Diakok ( Guadeloupe )

Vidéo :

Antoine Léonard-Maestrati / Pascal Léonard ( Corse )

Résumé

La Cage est un drame d'actualité qui parle de la situation des réfugiés haïtiens dans les Caraïbes. Toute l'action se déroule dans une cage placée sur le plateau nu, et consiste en un dialogue mouvant entre trois hommes, intercalé par des monologues de femmes. Les trois femmes (joués par la même comédienne) symbolisent la présence féminine, la moitié manquante des hommes sur la scène, leurs partenaires, compagnes, supporters. Elles évoquent aussi la terre et les légendes d'Haïti. L'intrigue prend forme au fur et à mesure comme une légende composée de trois actes.

Noa, Mano et Seth sont trois membres d'un groupe de réfugiés qui ont fuit Haïti vers les États-Unis dans un petit voilier, cependant, au lieu de la « terre promise » ils font naufrage sur une plage d'une île voisine. Une fois découverts, ils sont arrêtés, mis en quarantaine pour immigration illégale. Jugés coupables, ils écopent de trente jours de prison.

Ces trois inconnus, malgré les circonstances qui les ont poussés à fuir leur pays natal, se trouvent enfermés dans une cellule (La Cage) où ils doivent co-exister le temps de leur peine de prison. Ils écopent de trente jours de prisons et sont finalement reconduits à Haïti.

Réfléchissant sur leur propre sort, ils se livrent à tour de rôle avouant leurs peurs et leurs désirs.

L'AUTEUR

Ava-Gail Andrea GARDINER

Ava-Gail Andrea Gardiner

Formée comme juriste et anthropologue, Ava-Gail obtient en 2003 une maîtrise en culture et développement (magna cum laude). Elle a presque dix ans d'expérience comme consultante en développement et en communication. Elle a travaillé avec les Nations Unies, l'Union Européenne, le Ministère de la Santé de la Jamaïque et plusieurs ONG en Europe et dans les Caraïbes, surtout sur les questions de la jeunesse, de la condition de la femme et de la santé publique.

Baignée dés l'enfance par tous les arts vivants, Ava-Gail trouve que l'art dramatique est la forme la mieux adapter pour donner vie à d'autres expressions artistiques.

Le théâtre est plus qu'un art pour elle, parce qu'il est à ses yeux un moyen évident de parler de la société. Dans ses œuvres, le théâtre est pour elle l'instrument le plus efficace pour communiquer et s'interroger sur des sujets sensibles tels que : la sexualité, la violence contre la femme, et le SIDA.

Depuis son retour dans les Caraïbes en 2003, elle consacre presque toute son énergie créatrice à réduire les violences faites aux femmes. Ainsi elle produit et met en scène Les Monologues du Vagin d'Eve Ensiler. Elle réalise aussi un programme d'éducation publique contre la violence sexuelle, Unheard cries, diffusé à la radio et dans les journaux en Jamaïque et en Haïti. En 2006, elle est lauréate du prix régional de l'UNIFEM pour son recueil de témoignages de personnes victimes de viol.

Unheard cries a donné naissance à un documentaire audio-visuel en 6 parties sous le nom, Le Voile du Silence, qui sera produit en collaboration avec Shakti Production en Guadeloupe.

Ava-Gail est directrice de création d'une société de production audio-visuelle Visions of the Caribbean.

Elle produit entre autre Bank with you Partner: Saving for Survival, 2ème prix du concours de documentaire lors du 2ème Forum des Femmes de la Caraïbe en Martinique 2006.When ARVS are not enough documentaire sur la question de l'accès aux traitements médicaux pour des personnes vivant avec le VIH en Haïti.

Ava-Gail Andrea Gardiner

Coming in from the Cold, documentaire racontant la déportation des immigrants et leurs expériences de réintégration dans la société Jamaïcaine.

La Cage est sa prémiére piéce de théâtre et était recompensé par un prix Beaumarchais pour l'ecriture Caraïbe.

Note d'intention et de mise en scène

L'emprisonnement d'un groupe de réfugiés haïtiens qui se sont échoués à la Jamaïque en février 2007 est l'événement qui a inspiré cette pièce. Malgré son importante médiatisation, très peu de gens ont protesté contre les mauvais traitements et l'emprisonnement qu'ont subis les haïtiens. Les débats se sont principalement orientés sur les maladies contagieuses comme la malaria, la tuberculose, le VIH/SIDA, qui affectaient potentiellement ces réfugiés.

Étant une personne très investie dans la lutte pour le respect des droits de l'homme et de la santé publique dans Les Caraïbes (y compris en Haïti), l'auteur a été très choqué par ce traitement injuste et inhumain. Dans un même élan elle envoie une lettre de protestation au grand quotidien jamaïcain. Mais la lettre n'a jamais été publiée…même parmi ses collègues, tous esquivent le problème. Il lui a été alors signifié que si la situation haïtienne est assez longtemps ignorée, alors elle disparaitra.

Quand on observe la croissance de la xénophobie dans le monde et la récurrence du thème de l'immigration dans tous les discours politiques, La Cage peut être un moyen de se confronter à cette question fondamentale des droits de l'homme car le théâtre est encore un de ces rares lieux où la dure vérité peut être encore dite.

La Cage contient de multiples messages qui peuvent être interprétés à différents niveaux. Tout d'abord, comme une analyse politico sociale de la manière dont nos frères et sœurs haïtiens sont souvent traités dans Les Caraïbes, et dans le monde. Ensuite, elle cherche à explorer la nature de nos préjugés, de nos craintes, en questionnant notre propre tendance d'humains fébriles à trouver un bouc émissaire.

Les personnages principaux représentent l'étranger marginalisé. Étant donnée l'histoire agitée d'Haïti avec ses crises politico sociales et économiques, les haïtiens sont perçus comme les parias des Caraïbe. Cette situation s'est même empirée suite au tremblement de terre. Ailleurs, cependant, ce sont les jamaïcains, les arabes, les noirs, ou tout simplement les étrangers qui sont vus comme « persona non grata ».

Étant donné l'actualité de la pièce, l'auteure a envie de la faire traduire dans toutes les langues de la région (créole, français, espagnol) pour la présenter aux spectateurs caribéens et latino-américains, afin de provoquer des débats sur la signification du « bon voisin ».

L'objectif fondamental de cette pièce est essentiellement d'attirer l'attention du spectateur sur le sort désespéré des réfugiés, qui, aux quatre coins du monde, sont sujets à des formes de rejets et d'humiliations. Ces trois hommes sont la représentation dramatique d'un groupe plus large de personnes marginalisées et déplacées dans les Caraïbes et dans le monde entier.

Les spectateurs sont invités au fur et à mesure que l'action se déroule à se mettre dans la peau des acteurs afin de se confronter à leurs propres préjugés. Nos introspections nous obligent à des interrogations brûlantes : les valeurs matérielles qui nous préoccupent, le sens de la vie, la liberté (individuellement et collectivement). Comment surmonter les vicissitudes de la vie sans en garder de profondes cicatrices. Et finalement comment peut-on aimer l'autre?

Pour comprendre la scène finale de la pièce, il est important de noter que le vaudou haïtien a été faussement assimilé à un culte voué au diable mais en fait c'est une religion basée sur le concept de respect : le respect de Dieu, des iwas (esprits), de la communauté, de la famille, de l'individu et surtout respect de soi-même. En Haïti, Vaudou et rituel catholique, se chevauchent pour créer une forme très dynamique de culte. La scène finale célèbre cette expression culturelle riche reconnaissant que le respect pour les vivants est inséparable de celui pour les morts.

Pour la mise en scène, notre intention est de créer un spectacle techniquement simple et transportable qui peut être joué autant dans des salles de théâtre que dans des espaces non théâtraux. La Cage est le seul décor sur la scène nue. Assez large pour contenir trois hommes en leur permettant de circuler ou de s'allonger côte à côte, mais c'est néanmoins un espace très restreint.

Elle ne symbolise pas seulement une cellule de prison, elle est une cage, et devrait évoquer des images d'animaux sauvages en captivité. Plus largement elle représente aussi nos vains efforts pour contenir nos peurs…de l'inconnu, de l'étranger…de ce qui est différent de nous-mêmes.

Les trois femmes qui apparaissent comme personnages dans la pièce, symbolisent la présence féminine, la moitié manquante des hommes sur la scène, leurs partenaires, compagnes, supporters infaillibles. Elles évoquent aussi la terre et les légendes d'Haïti.

Ces trois personnages seront joués par une seule actrice. Au fil de l'action elle devient le miroir du personnage masculin qui l'invoque. Chaque femme apporte avec elle son univers de chants et de danses. Toutes les chansons sont chantés « live » en créole haïtien.

La lumière est largement autonome avec des projecteurs sur pieds ou sur le sol et des sources mobiles à l'intérieur de la cage (bâton de lumière, torches…). L'éclairage est complété par des images vidéo projetées de l'avant de la scène sur le fond de la cage. Les images sont d'un style onirique, elles commencent au début de la pièce avec une tempête à la fois réelle et métaphorique qui évoque la Tempête de Shakespeare (et d'Aimé Césaire). Par la suite, elles apparaissent dans chaque enchaînement entre les cènes dans la cage et durant les scènes des femmes. Ce sont des images d'Haïti inspirées par un réalisme magique.

Les personnages:

Noa

Jeune homme mince à l'aube de ses vingt ans, l'air espiègle, Noa est un joueur de football très talentueux qui n'a pas encore perdu l'impétuosité de la jeunesse. Préoccupé à prouver sa virilité, il est très susceptible. Ses coups de tête lui ont coûté cher, et lui ont fait des ennemis si importants au sein de son équipe de foot qu'ils lui ont saboté sa carrière.

Son humble origine n'a pas affaiblit son optimisme. Ayant joué au foot à l'étranger il croit que la vie est meilleure loin de sa terre natale (Haïti). Son seul objectif est d'aller vivre au USA où il pense pouvoir gagner beaucoup d'argent. Le refus de son visa le pousse à payer un contrebandier pour avoir une place sur un petit voilier.

Noah n'a pas eu le courage de dire à sa petite amie qu'il n'a pas eu le visa. Il ne veut pas être stigmatisé comme un « boat people ».

La réalité de la cage, cependant lui donne l'occasion de réfléchir sur les conséquences de ses actes. Il décide de retourner chez lui en dépit de tout car rien n'est plus important pour lui maintenant que sa petite amie qui porte en elle son premier bébé.

Mano

Approchant la quarantaine musclée mais bedonnante, Mano est un paysan qui a peu d'instruction. Il a besoin de contrôler son destin et ne cesse d'envisager des nouveaux scénarios pour réussir sa vie. Cette obsession est à la base de ses frustrations quotidiennes.

Sa philosophe centrale lui fait croire que la vie est dure, et en dépit de ses efforts divers et inlassables il n'arrive jamais à en avoir le dessus. Les dégâts, causés par un grand ouragan, contribuent à la famine de sa famille, et l'oblige à vendre sa vache dans le seul espoir d'aller aux USA pour rejoindre les coupeurs de canne.

Malheureusement, il est emprisonné sur une île voisine dans une petite cellule avec deux étrangers qui ne lui disent pas grand-chose et pour qui il n'éprouve que du dégoût. Se comparant toujours aux autres, Mano est un éternel pessimiste. Il passe ses trente jours de peine dans l'inquiétude, se lamentant des injustices de la vie, intériorisant la négativité qui le déprime d'avantage.

Seth

Seth est un homme de plus de cinquante ans (mais paraissant plus vieux), très mince. Il a connu une vie très rude, pleine de souffrances et de deuil. Il a enterré trois de ses enfants, deux d'entre eux ont été victimes de violences politiques, et sa maison n'a pas échappé à la main diabolique des activistes (Les chimères).

Après l'enterrement de sa femme, il décide de quitter Haïti, où rien ne le retient. Son départ pour les USA représente pour lui une chance de renouveau.

Malgré les difficultés de la vie, Seth est très calme et sérieux, il semble incarner la notion d'acceptation…et de l'impermanence des choses. Sa philosophie de la vie aide à équilibrer les énergies dans la cage.

Métaphoriquement, ces trois caractères représentent l'homme à des étapes différentes de son évolution.

Les femmes

Rachel, Muriel et Sarabelle apparaissent comme des personnages de la pièce, représentant collectivement la présence féminine, les autres moitiés des hommes présents sur scène - en tant que partenaires, camarades et fidèles partisanes.

Les trois différents personnages sont destinés à être joué par une seule et même comédienne. Alors que la pièce progresse, elle reflète l'évolution des personnages masculins qui évoquent sa présence.

Michael Batz - Parcours Artistique

Michael Batz

Après des études universitaires à Cologne et à Birmingham, ainsi qu'à la Royal Academy of Dramatic Art, Michael Batz a commencé sa carrière de metteur en scène à l'Old Vic de Bristol, avant de s'installer à Londres. C'est là qu'il fonde sa compagnie Yorick Internationalist Theatre, la seule troupe de théâtre internationale de Grande-Bretagne, formée d'artistes du monde entier, exilés ou réfugiés pour nombre d'entre eux. Avec Yorick, il a monté de nombreux spectacles provocants et stimulants, dont de nombreuses créations d'auteurs inédits en Grande-Bretagne.

Là, il a travaillé en contact étroit avec des auteurs comme George Tabori, Bernard-Marie Koltès, Heiner Müller, Gabriel Garcia Marquez, Isabel Allende et Dario Fo, mettant en scène de nombreuses créations de leurs œuvres, étant souvent le premier à apporter ces pièces sur la scène britannique. Tous ces auteurs sont devenus des amis proches, et Dario Fo et George Tabori comptent parmi les parrains de La Compagnie Yorick.

Michael Batz et Dario Fo

Dario Fo et Michael Batz en répetition de Fabulazzo Osceno

Un des premiers grand succès de Michael Batz a été sa production au Festival d'Édimbourg de la dernière pièce de Federico Garcia Lorca, Comedia Sin Titulo, cinquante ans après l'assassinat de l'auteur (Prix du Festival). Par la suite, il a remporté d'autres succès dans ce festival avec ses productions des pièces de George Tabori, dont Mein Kampf-Farce. Michael Batz a également travaillé à Moscou et Haifa.

En 1998, Michael Batz et Isabel Allende adaptent en langue anglaise La Maison aux esprits. C'est, à ce jour, la plus importante création de Michael Batz, à Londres. Cette version scénique a constitué une remarquable production épique en deux parties, racontant, avec émotion, cette passionnante histoire.

Michael Batz et Isabel Allende

Michael Batz et Isabel Allende durant les répétitions de LA MAISON AUX ESPRITS

En 2002, Michael Batz commence de réaliser ses créations en France. Il a dirigé des ateliers professionnels dans plusieurs centres dramatiques nationaux, dont un stage AFDAS au Théâtre Gérard Philipe de St Denis (sur le réalisme magique au Théâtre Latino-Américain). Il a été conseiller artistique de Christian Schiaretti pour Mère Courage et d'Adel Hakim (sur la Commedia dell'Arte) pour Les Jumeaux Vénitiens de Goldoni au Théâtre d'Ivry.

Michael Batz et George Tabori

George Tabori avec Michael Batz et Bertold Brecht

Au printemps 2003, il réalise sa première création en France, La Femme Fantôme de Kay Adshead, au Théâtre Gérard Philipe-CDN de Saint-Denis, où il a été relancé la saison suivante, en raison de son immense succès; il était alors jouée au Théâtre Vidy-Lausanne pendant un mois et au Festival Européen de Stuttgart en Allemagne; au Théâtre National de Toulouse, CDN de Limoges, Guadeloupe, Bar-le Duc, Cergy-Pontoise; au Théâtre Jean Vilar, etc. … ainsi que des représentations spéciales jouées pour le quartier de la Goutte d'Or au Lavoir Moderne Parisien…

En novembre 2005, il réalise la premier Belge de La Femme Fantôme avec l’actrice Rwandais Carole Karemera au Théâtre de Poche de Bruxelles, où il a joué pendant un mois et reprise pour un autre mois la saison après. Cette version a beaucoup tournée en Belgique et a reçu le Prix du Théâtre Belge 2006.

A la demande du Théâtre International de Langue Française à Paris, il réalise Fragments d'Humanités, une fresque de 10 auteurs francophones (Aurélie Filippetti, Nathalie Fillion, Carole Frechette, Mohamed Kacimi, Susana Lastreto, Fabrice Melquiot, Eddy Pallaro, José Pliya, Jean-Pierre Simeon et Elsa Solal), commande à l'occasion des 100 ans du journal L'Humanité, créée à la Fête de l'Humanité en 2004 et jouée au TILF et beaucoup en tournée.

Michael a toujours beaucoup travaillé sur la culture latino-américaine, surtout sur le Chili. Ce travail a grandi encore plus à partir de la collaboration avec Isabel Allende sur adaptation théâtrale de La Maison aux Esprits, et il a rencontré de nombreux artistes chiliens, comme Angel Parra, Antonio Skàrmeta, et Joan Jara, la veuve de Victor.

Michael Batz

Oscar Castro et Angel Parra avec Michael Batz

C’est Isabel Allende qui lui recommande le texte d’Antonio Skàrmeta Ardente Patience. Un voyage au Chili en 2005 lui permet de revoir Antonio Skàrmeta lui-même, et d'autres personnages importantes comme Juan Radrigan.

Il avait déjà créé Chanson pour le Chili, un collage de textes et chansons de Pablo Neruda et Victor Jara, à l'occasion du trentième anniversaire du coup d'État contre Salvador Allende, le 11 septembre 2003, à la Cartoucherie, et en 2004 pour le centenaire de Neruda à la Scène Nationale de Cergy; au Festival d'Avignon, au Théâtre de Nîmes, etc. …

Donc, en mars 2005, Michael Batz adapte et met en scène Ardente Patience d'Antonio Skàrmeta, pour la Scène nationale de Cergy-Pontoise d'abord pour une première série de 2 semaines de représentations, et à la suite du grand succès (élu meilleur spectacle de la saison), pour une reprise d'une seconde série de 2 semaines la saison suivante.

Il crée Red Devils (Les Diables Rouges) de Debbie Horsfield au Théâtre des Carmes (Festival d'Avignon 2006, pendant le Coupe du Monde de Football). Le spectacle a été largement joué en tournée culminant en 2 emaines à Paris, au Grand Parquet, et au Lavoir Moderne Parisien.

En novembre 2006, il met en scène la version française de Comédie sans titre de Federico Garcia Lorca à l'Académie de Cirque Fratellini à Saint-Denis, vingt ans après le grand succès de la création britannique au Festival d’Edinburgh. Le spectacle se poursuit en 2007 et 2008. Parallèlement, il a créé un spectacle cabaret No Pasarân-L'Espagne au Cœur.

Michael Batz

MB dans Comédie Sans Titre

Michael a dirigé de nombreux ateliers avec des jeunes; par exemple, il a créé une nouvelle pièce spécialement écrite pour les jeunes aolescents, avec les lycéens de Saint-Denis.

Michael Batz est alors nommé directeur artistique du Festival Salvador Allende qui s'est déroulé, à Paris, du 11 septembre au 11 décembre 2008, pour célébrer le centenaire de la naissance de Salvador Allende.

Les parrains du festivale étaient le Président de la Région Ile de France et la Marie de Paris; il comprenait des expositions, débats, colloques, cinéma, et des concerts de musiciens chiliens renommés comme Angel Parra, Inti lIIimani, Quimantu… Sa mise en scène de Chanson pour le Chili a été reprise dans le cadre de ce festival et joué entre autres devant 1 200 spectateurs aux Folies Bergère.

Michael Batz

En 2009, il met en scène la pièce récente de Kay Adshead, Bones (Les Os) au Théâtre 95. Ensuite le spectacle a tourné partout en région parisienne. Il a été sélectionné pour le Festival Theatrale de Val d’Oise, et, avec La Femme Fantôme, il ouvre la saison 2010-2011 du Théâtre Jean Vilar.

Puis il a recréé Ardente Patience d'Antonio Skarmeta, en 2012, et il l'a relancé en 2013 pour un mois à Paris, à la Cartoucherie, où le spectacle reçoit des critiques très favorables et l’attention personnel du ministère de la culture.

En 2013 suit la création de La Cage, pièce de la jeune écrivaine jamaïquaine Ava-Gail Gardiner, avec la première mondiale en Haïti (Jacmel et Port-au-Prince), puis aux Scènes Nationales de la Martinique et de la Guadeloupe, et ailleurs.

Après il a monté sa création d’AMABEL - une œuvre d'art de Terry Johnson, qui a vu sa première au Château d'Auvers-sur-Oise, musée des impressionnistes.

Une premiere ébauche du 28 avril 1937, Guernica… de Susana Lastreto, est présentée en avant-première, à l’invitation personnel de la Maire de Paris, à l'Hôtel de Ville, le 28 avril 2017, a l’occasion du 70e anniversaire du bombardement de Guernica.

Michael a créé Working Girls (Voix des Femmes 1), en coproduction avec Les Tréteaux de France CDN (direction Robin Renucci) un spectacle conçu pour être jouer presque partout : dans les théâtres, les salles des quartiers, les bibliothèques, les lycées, les collèges, « hors les murs » …

Working Girls, avec des textes d'Isabel Allende et d'autres, avait sa première à Londres au Tara Arts Théâtre, puis aux Journées Internationales du Théâtre à Dortmund (Allemagne); le spectacle est ensuite joué à Paris au Théâtre de l'Opprimé et au Lavoir Moderne Parisien.

Malheureusement, après tout cela, la longue crise pandémique est intervenue.

Working Girls a été relancé avec succès, après cette pause de 2 ans, à la bibliothèque de Montreuil et au Théâtre El Durende…

Il y a beaucoup de choses en préparation : une recréation des Red Devils (Les Diables Rouges), prévu pour l'été 2024, pour l'Euro de Football et les Jeux Olympiques…

Un autre projet poursuit notre préoccupation autour du thème des migrations, un premier pas vers la première française de la superbe trilogie de Jatinder Verma, La Trilogie des Voyages. Nous avons aussi commandés des textes à des auteurs comme Carole Frechette (Route No.1) et Ava-Gail Gardiner (Spanish Town), Bernard Lagier…

Michael Batz

Outre son travail de metteur en scène, Michael est un expert de la Commedia dell'arte; il a travaillé pendant deux ans en Italie avec Feruccio Soleri, Amleto Satori et Dario Fo.

Récemment, il à dirigè une master-class de Commedia dell'arte pour deux semaines à la scène nationale de la Guadeloupe. Excellent connaisseur du théâtre élisabéthain, il l'a enseigné à l'Université de Londres et dans plusieurs écoles de théâtre en Angleterre.

Il a également enseigné l'appcohe lacanienne au film et les théories féministes de cinéma à l'Université de Londres.

Michael se concentre maintenant presque entièrement sur ses mises-en-scène, mais dans les rares moments où son temps le permet, il aime travailler comme acteur sur scène et à l'écran, où ses contributions ont inclus plusieurs films de la BBC ainsi que travailler avec Ridley Scott sur Bladerunner.

Récemment, il a joué Sganarelle dans Don Juan de Molière au Festival de l'atelier de Robin Renucci en Corse.

 

Pour parler avec quelqu'un qui me connaît bien, contactez :

  • Robin Renucci
    directeur du Théâtre de la Criée, Marseille
  • Erhard Stiefel
    Maître des Masques, Theatre du Soleil
  • David Kenig
    Administrateur, Les Tréteaux de France CDN
  • Veronique Casassus
    Anc. Directrice de la Culture du Dépt. de Val d’Oise
    (veronique.casassus@gmail.com)
  • Jatinder Verma
    Ex Director Tara Arts Theatre London
    (jatinder@jvproductions.co.uk)
  • Hassan Kouyaté
    Directeur, Festival Les Francophonies de Limoges
  • Bernard Lagier
    Anc. Directeur de la Scène Nationale de Martinique

 

Michael Batz


Michael Batz

Michael Batz - Director and Actor

After studying at Cologne and Birmingham Universities, and the Royal Academy of Dramatic Art, Michael Batz began his career as a director at the Old Vic in Bristol, before moving to London. It was there that he founded his company Yorick Internationalist Theatre, the only truly international theatre company in Great Britain, made up of artists from all over the world, many of them exiled or refugees.

The company concentrates above all on contemporary theatre, Edward Bond, for example, rewrote his play Peace for us, to be performed in the Ruins of Coventry Cathedral, and we also commissioned work by young writers; nevertheless there have been very successful productions of classics, too, both ancient and modern : Kleist’s Penthesilea, for instance, starring Susannah York, or Brecht’s Drums in the Night; or Middleton’s The Changeling in a fascinating production set after the Spanish Civil War; or The Winter’s Tale by you know who…

In rehearsal with Dario Fo

Dario Fo and Michael Batz in rehearsal for Fabulazzo Osceno

With Yorick, Michael has put on many provocative and thought-provoking shows including many premieres by authors never before seen in Britain. Thus he worked in close contact with authors such as George Tabori, Bernard-Marie Koltès, Heiner Müller, Gabriel Garcia Mârquez, Isabel Allende and Dario Fo, staging numerous premieres of their works, often being the first to bring these plays on the UK stage. All these authors have become close friends, and Dario Fo and George Tabori were among the patrons of Yorick.

One of Michael Batz's first major successes was his production, at the Edinburgh Festival, of Federico Garcia Lorca's last play, Comedy Without Title, fifty years after the author's assassination (Fringe First Festival Prize). Subsequently, he achieved other successes at this festival with his productions of plays by George Tabori, including Mein Kampf-Farce. Michael Batz has also worked in Moscow and Haifa.

In 1998, Michael Batz and Isabel Allende together adapted her great novel about Chile The House of the Spirits for the theatre. It is, to date, Michael’s most important creation in London. This stage version was a remarkable epic production in two parts, telling this fascinating story with great passion.

Michael Batz and Isabel Allende

Michael Batz and Isabel Allende in rehearsal for THE HOUSE OF THE SPIRITS

In 2002, Michael Batz began to create projects in France. He has led professional workshops in several national drama centres, including the Gérard Philipe Theatre in St Denis (on magic realism in Latin American Theatre). He was artistic advisor to Christian Schiaretti for Mother Courage and to Adel Hakim, on Commedia dell'Arte, for The Venetian Twins by Goldoni.

Michael Batz and George Tabori

George Tabori with Michael Batz and Bertold Brecht

In the spring of 2003, he produced his first creation, The Bogus Woman (La Femme Fantôme) by Kay Adshead, at the Théâtre Gérard Philipe-Centre Dramatique National in Saint-Denis, where it was revived the following season, due to its huge success; it was then performed at the Theatre Vidy-Lausanne for a month, and at the Stuttgart European Festival in Germany; at the National Theatre of Toulouse, National Dramatic Centres of Limoges, of Guadeloupe, Bar-le Duc, Cergy-Pontoise; at the Théâtre Jean Vilar, etc. … as well as special performances played for the Goutte d'Or (Little Africa) district at the Lavoir Moderne Parisien…

In November 2005, he directed the Belgian premiere of La Femme Fantôme with Rwandan actress Carole Karemera at the Théâtre de Poche in Brussels, where it played for a month and was revived for another month a year later. This version toured extensively in Belgium and received the Belgian Theatre Prize 2006.

At the request of the Théâtre International de Langue Française in Paris, he directed Fragments d'Humanités, a fresco by 10 french-speaking authors, commissioned on the occasion of the 100th anniversary of the newspaper L'Humanité, created at the Fête de l'Humanité in 2004 and performed at TILF and extensively on tour.

Michael has always worked a lot on Latin American culture, especially Chile. This work grew ever more after the collaboration with Isabel Allende on the theatrical adaptation of The House of the Sprits, and he met many Chilean artists, such as Angel Parra, Antonio Skàrmeta, and Joan Jara, Victor's widow.

Michael Batz

Oscar Castro and Angel Parra with Michael Batz

It was Isabel Allende who recommended Antonio Skàrmeta's text Burning Patience to him. A trip to Chile in 2005 allowed him to meet Antonio Skàrmeta himself, and other important figures like Juan Radrigan.

He had already created Chanson pour le Chili, a collage of texts and songs by Pablo Neruda and Victor Jara, on the occasion of the thirtieth anniversary of the military coup against Salvador Allende, on 11 September 2003, at the Cartoucherie. And in 2004 for Neruda’s Centenary at the Scène nationale de Cergy; at the Festival d'Avignon, at the Théâtre de Nîmes, etc…

Carrying on from there, Michael Batz adapted and staged Burning Patience by Antonio Skàrmeta, for the Scène Nationale de Cergy, first for a first series of performances, and thanks to the great success (elected best show of the season), for another series the following season.

He created Debbie Horsfield's Red Devils (Les Diables Rouges) at the Théâtre des Carmes André Benedetto at the 2006 Avignon Festival, during the Football World Cup ! The show was performed extensively on tour, culminating in 2 weeks in Paris at the Grand Parquet and at the Lavoir Moderne Parisien.

Michael Batz

Michael in Comedy Without Title

In November 2006, he staged the French version of Comedy Without Title by Federico Garcia Lorca at the Académie de Cirque Fratellini in Saint-Denis, twenty years after the great success of the British premiere at the Edinburgh Festival. The show continued in 2007 and 2008. Alongside, he created a cabaret show, No Pasarân-L'Espagne au Cœur.

Michael led many workshops with young people; for example, he created a new play specially written for young teenagers, with lycée students from Saint-Denis.

Michael Batz was then appointed Artistic Director of the Salvador Allende Festival which took place in Paris from September 11 to December 11, 2008, to celebrate the centenary of the birth of Salvador Allende.

The patrons of the festival were the President of the Ile de France Region and the Mayor of Paris; it included exhibitions, debates, conferences, cinema, and concerts by renowned Chilean musicians such as Angel Parra, Inti lIIimani, Quimantu… his production of Chanson pour le Chili was revived as part of this festival and performed, among others, in front of 1,200 spectators at the Folies Bergeres !!!

Michael Batz

In 2009, he staged another play by Kay Adshead, Bones at Théâtre 95; the show toured everywhere in the Paris region, and was selected for the Festival Théâtrale de Val d'Oise; together with La Femme Fantôme, it opened the 2010-2011 season of the Théâtre Jean Vilar.

Then he recreated Burning Patience by Antonio Skarmeta, in 2012, and revived it a year later for a month in Paris, at the Cartoucherie, Théâtre de l'Epée de Bois, where the show received very favourable reviews and the personal attention of the Ministry of Culture.

In 2013 followed the creation of La Cage, a play by the young Jamaican writer Ava-Gail Gardiner, with the world premiere in Haiti (Jacmel and Port-au-Prince); then at the national theatre of Martinique, a tour of the Caribbean and elsewhere.

His first ever creation, still at Birmingham University, was AMABEL - a work of art by Terry Johnson, and he decided to re-stage it in French : premiere at the Château d'Auvers-sur-Oise museum of Impressionists. A first draft of April 28, 1937, Guernica… by Susana Lastreto, was given a preview, at the personal invitation of the Mayor of Paris, at the Hôtel de Ville, on April 28, 2017, on the occasion of the 70th anniversary of the bombing of Guernica.

Michael created Working Girls (Voix des Femmes 1) with texts by Isabel Allende and others, in co-production with Les Tréteaux de France CDN (director Robin Renucci). It had its premiere in London at Tara Arts Theatre, and then at the International Theatre Days in Dortmund (Germany); after that the show was performed in Paris at the Théâtre de l'Opprimé and at the Lavoir Moderne Parisien.

Unfortunately after all that the long pandemic crisis intervened!

Working Girls was successfully revived, after that 2-year hiatus, at the Montreuil library, and at the Theatre El Duende…

Michael Batz

There are many things in the pipeline: a re-creation of Red Devils, scheduled for the summer of 2024, for the Football Euro, and the Paris Olympic Games… Another project continues our concern with the theme of migrations: the French premiere of Jatinder Verma's superb trilogy, Journey to the West. We have also commissioned texts from authors like Carole Frechette (Route No.1) and Ava-Gail Gardiner (Spanish Town), Bernard Lagier

Apart from his directing work, Michael is an expert in Commedia dell'arte; he worked for two years in Italy with Feruccio Soleri, Amleto Satori and Dario Fo. Recently he led a Commedia dell'Arte master-class for two weeks at the national theatre of Guadeloupe. An excellent connoisseur of Elizabethan theatre, he taught it at the University of London and in several theatre schools in England. He also taught Lacanian film theory and Feminist Film Studies at the University of London!

Michael concentrates almost fully on directing, but in the rare moments when his time allows, he loves working as an actor, on stage and on screen, where his contributions have included several BBC films as well as work with Ridley Scott on Bladerunner.

Recently he played Sganarelle in Molieres Don Juan at Robin Renucci’s workshop Festival in Corsica.

 

To speak with someone who knows him well, contact :

  • Robin Renucci
    Director of La Criée National Theatre, Marseille
  • Erhard Stiefel
    Master of Masks, Theatre du Soleil
  • David Kenig
    Director of Les Tréteaux de France CDN
  • Veronique Casassus
    Former Director of Culture of the Dept. Of Val d’Oise
    (veronique.casassus@gmail.com)
  • Jatinder Verma
    Former Director of Rara Arts Theatre London
    (jatinder@jvproductions.co.uk)
  • Hassan Kouyaté
    Director Festival Les Francophonies in Limoges
  • Bernard Lagier
    Former Director of Scène Nationale of Martinique

 

Michael Batz

« La Cage » Fiche technique prévisionnelle

Texte : Ava-Gail Gardiner

Mise en Scène : Michael Batz

– Durée 75 minutes

– Tout public à partir du Collège

Spectacle très portables, possibilité de jeu le jour même.

Équipe technique (2 techniciens) :

– 1 régisseur lumière

Romuald Lesné : 06 73 34 34 87 : romualdlesne@yahoo.fr

– 1 régisseur plateau

Florence Plaçais : 06 85 25 08 37 : florenceplacais@yahoo.fr

Équipe artistique:

– 1 metteur en scène

– 1 collaboratrice artistique

– 3 comédiens et 1 comédienne

– 1 chorégraphe

Scénographie :

Une cage auto portante : dimensions 250x328x223

La structure sera à 1m50 du bord de scène centrée

avec une toile sous-perchée à l'arrière pour la vidéo

Montage :

4 personnes pour monter la structure

Plateau :

Tapis de danse noir sur tout le plateau

Pendrillonage à l'italienne

Lumière :

De la lumière sera intégrée à la structure, mais certaine choses seront déterminées sur place (source traditionnelle)

5 kilos ou 2 kilos en contrebandier

6x614 en latéral sur pied

PC 1 kilo en face

2 PAR cp 62

Machine à brouillard

Vidéo/Son :

1 vidéo projecteurs

1 shutter

1 mixette à déterminer

le support n'est pas encore déterminé

le son diffusé ne devrait être que celui de la vidéo

2 enceintes au lointain

2 enceintes à la face

Un régisseur son/vidéo est demandé pour faire la régie

La Cage

Camion 20m3, prévoir une place de parking


La Compagnie Michael Batz

email : MBTheatre@hotmail.com

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